Quel temps d’écran pour un enfant ?

enfant qui regarde son téléphone allongée

L’usage des écrans fait désormais partie intégrante du quotidien des enfants et des adolescents. Pourtant, la question du temps d’écran recommandé reste cruciale, car une surexposition peut avoir des effets négatifs sur le développement cognitif, la concentration, le sommeil et même favoriser une forme d’addiction aux écrans. Les parents cherchent donc des repères clairs pour encadrer l’usage du numérique tout en accompagnant leurs enfants vers une utilisation équilibrée et éducative.

Les recommandations officielles

Les pédiatres, psychologues et institutions internationales comme l’OMS insistent : limiter le temps d’exposition aux écrans est essentiel pour protéger la santé et le développement de l’enfant.

Voici un tableau récapitulatif du temps d’écran recommandé par tranche d’âge :

Âge de l’enfant Temps d’écran recommandé Conseils pratiques
0-3 ans Aucun écran Favoriser le jeu libre, l’exploration et les interactions humaines
3-6 ans Maximum 30min/jour Privilégier un usage accompagné et pédagogique
6-9 ans Maximum 1h/jour Introduire des règles claires et des moments sans écran
9-12 ans 1h30/jour Encourager un usage actif et créatif
12 ans et + 2h/jour Fixer des limites et éviter les écrans avant le coucher

Afin d’accompagner au mieux les parents dans leurs bonnes pratiques avec leurs enfants concernant les écrans, Le psychiatre Serge Tisseron a popularisé la célèbre règle des “3-6-9-12” :

  • Avant 3 ans : évitez les écrans passifs (télévision, vidéos). Ils favorisent la passivité et détournent l’enfant des interactions essentielles à son développement sensoriel (toucher, bouger, observer, écouter). Les tablettes, si elles sont utilisées, doivent rester un support ponctuel, toujours accompagné par un adulte, et ne jamais remplacer les jeux classiques.
  • Dès 3 ans, la télévision peut être introduite avec modération. L’enfant apprend à se réguler, et le temps d’écran doit s’inscrire dans cet apprentissage : environ 30 minutes par jour à 3 ans, jusqu’à 1 heure maximum à 6 ans. Les écrans doivent être un moment partagé avec un parent. Attention, les écrans n’ont pas leur place dans la chambre. Il est également recommandé d’évitez les écrans aussi le soir (la lumière bleue perturbe le sommeil), pendant les repas ou pour calmer l’enfant..
  • Entre 3 et 6 ans : pas de console personnelle. Ne mettez pas non plus d’ordinateur ou de téléviseur dans sa chambre. Fixez des règles claires sur les moments et la durée d’utilisation. Favorisez les jeux collectifs ou familiaux plutôt que l’usage solitaire, qui peut conduire à une relation compulsive aux écrans.
  • Entre 6 et 9 ans : définissez un temps d’écran autorisé. Laissez l’enfant libre de répartir ce temps, tout en veillant à ce qu’il garde des activités hors écran. C’est aussi l’âge pour aborder la notion de respect de la vie privée et du droit à l’image
  • À partir de 9 ans : accompagnez la découverte d’Internet. Expliquez-lui que tout ce qui est publié peut tomber dans le domaine public, donc accessible à tous, que ce n’est pas toujours possible de supprimer, et que tout ce qui circule en ligne n’est pas forcément vrai. Continuez à fixer une durée d’utilisation, que l’enfant pourra gérer entre les différents supports. Informez-le également de l’âge auquel il pourra avoir son propre téléphone portable.
  • Après 12 ans : l’enfant peut naviguer seul, mais dans un cadre défini. Assurez-vous qu’il ait compris les risques et fixez ensemble les règles : pas de connexion nocturne ni illimitée, vigilance sur les contenus inappropriés (pornographie, harcèlement), respect de la législation sur le téléchargement. Apprenez-lui aussi à se repérer grâce au système PEGI, qui indique l’âge recommandé pour chaque jeu vidéo.

Il est important de comprendre qu’il y a un temps pour tout, aussi en ce qui concerne les écrans.

Pourquoi ces recommandations sont-elles essentielles ?

Un temps d’écran excessif peut interférer avec le développement cognitif de l’enfant : difficultés de concentration, retard dans l’acquisition du langage, troubles du sommeil ou encore baisse des capacités d’attention. Ces recommandations ne visent pas à interdire, mais à préserver les périodes cruciales d’apprentissage et de socialisation.

Par ailleurs, on peut se référencer à la capacité d’attention moyenne d’un enfant selon son âge :

  • 3 à 6 ans : 20 min
  • 6 à 8 ans : 30 min
  • 8 à 10 ans : 45 min
  • après 10 ans : 1 h

Au vu de ces chiffres, un notera également que la surexposition aux écrans entraînent des effets néfastes si l’enfants est hyperstimulé : trouble du sommeil, échec scolaire, trouble alimentaire, prédisposition à la dépression, isolement.

Afin d’éviter ses effets, Sabine Duflo, psychologue clinicienne et thérapeute familiale, préconise la règle des 4 PAS :

  • PAS le matin (les écrans fatiguent l’attention)
  • PAS pendant les repas (pour stimuler le langage et l’intelligence au travers des échanges)
  • PAS dans la chambre d’enfant (pour stimuler l’imagination et lui apprendre à jouer seul. Cela évite aussi les angoisses liés aux contenus inappropriés auxquels l’enfant peut avoir accès s’il est seul)
  • PAS avant de dormir (pour favoriser l’endormissement naturel en éviter l’hyperexcitation et la lumière bleue)

Usage Actif vs Passif : tous les écrans ne se valent pas

L’usage passif : la télévision et les vidéos

L’usage passif des écrans correspond au fait de regarder des contenus (TV, vidéos YouTube, plateformes de streaming) sans interaction. Cet usage est le plus répandu chez les enfants, mais aussi le moins bénéfique : il sollicite peu le cerveau, favorise la sédentarité et peut entraîner une fatigue cognitive.

L’usage actif : jeux, création et apprentissage

À l’inverse, l’usage actif englobe les activités numériques interactives et vidéoludiques : jeux vidéo éducatifs, codage, dessin sur tablette, recherches scolaires**. Bien encadré,** il stimule la créativité, la logique et l’autonomie. Toutefois, même l’usage actif doit rester limité et guidé par un adulte pour éviter l’addiction aux écrans.

Limiter le temps d’écran de son enfant grâce au contrôle parental

Le contrôle parental est un outil indispensable pour accompagner l’enfant dans son rapport au numérique. Il existe des paramétrages manuels directement intégrés aux smartphones, tablettes ou consoles. Cependant, les paramétrages du contrôle parental peuvent parfois manquer de fluidité et de simplicité pour les parents.

Ce pourquoi avec SmarTeen Family*, la solution clé en main du contrôle parental a été préconfigurée et développée directement dans l’application parent : elle propose un tableau de bord donnant accès à la géolocalisation de l’enfant, à son niveau de batterie, à ses résultats aux quizz éducatifs TraiNeen*, etc…* Cette solution intégrée, permet aux parents de fixer des limites claires, de bloquer certains contenus et de suivre l’activité numérique de leur enfant.

Mettre en pratique des solutions pour toute la famille

Limiter le temps d’écran n’est pas qu’une affaire d’enfants : c’est une démarche familiale. Plusieurs méthodes peuvent aider :

Recourir à la méthode des 4 Pas comme indiquée ci-dessus, de la psychologue Sabine Duflo : pas d’écran le matin, pas pendant les repas, pas avant de dormir, pas dans la chambre.

La mise en place d’un contrat familial numérique : chacun s’engage à respecter des règles claires (parents inclus).

infographie sur les 4 pas et le temps d'écran

Que faire en cas de difficulté ?

Certains signes peuvent alerter sur une addiction aux écrans : repli social, perte d’intérêt pour d’autres activités, irritabilité en cas de privation, baisse des résultats scolaires.

En cas de doute, il est conseillé de se tourner vers : un pédiatre ou un médecin de famille,

des associations spécialisées dans l’addiction numérique, des plateformes d’aide aux parents.

L’objectif n’est pas d’interdire, mais d’éduquer l’enfant à l’usage du numérique.

Fixer un temps d’écran recommandé par âge permet d’accompagner les enfants vers une relation saine avec le numérique. L’idée n’est pas de bannir les écrans, mais de les utiliser comme un outil d’éducation, de créativité et de découverte, dans un cadre sécurisé et équilibré.

Avec des solutions comme SmarTeen, les familles peuvent instaurer un climat de confiance et prévenir les risques liés à la surexposition. L’important est de transformer l’écran en allié d’apprentissage, et non en source d’addiction.

Sources :

  • https://www.drogues.gouv.fr/les-ecrans-et-les-jeux-video
  • https://afpa.org/dossier/ecrans/

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